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Monsieur
le Président,
Ainsi que vous m'avez permis de le faire
savoir lors de l'Assemblée de l"ADEV à
laquelle j'ai tenu à participer le 13 mars
dernier Salle Escoffier( sortant d'une autre
importante réunion à NICE, , j'ai manqué à
mon grand regret le début ) notre Groupe FN
à la Région PACA dès la Séance Plénière du
18 décembre 2011, a marqué son hostilité
farouche à ce projet funeste : bien que je
comprenne votre souhait de laisser votre
action en dehors de toute politisation,
force est de constater que nous n'avons été
suivis par personne au sein de l'Assemblée,
le PS et les Verts votant contre notre vœu
de voir stopper ledit projet et l'UMP
s'abstenant fort courageusement.
Vous nous avez annoncé ce même soir
l'interpellation légitime des futurs
candidats à la députation: je vous ai dit
alors que vous aviez déjà un candidat sous
la main pour vous dire sans embage , sans
faux-fuyant, tout le mal que je pensais à
titre personnel de ce projet, AUQUEL IL
CONVENAIT DE METTRE UN TERME, tant les
conséquences environnementales, financières
et humaines étaient catastrophiques.
Depuis, Madame Marine le Pen, candidate à la
Magistrature suprême, que vous aviez
interpellée également vous a répondu par la
plume de F. Boccaletti, par un courrier
datant d'avril 2012 reprenant nos
argumentations ne souffrant aucune ambiguité.
Hier, lors du débat organisé par Nice-Matin
en collaboration avec Radio Bleu Azur, j'ai
été suffoqué de constater l'insistance des
journalistes (donc de la bien-pensance), et
un peu harcelès et pressés d'y répondre, des
participants sur le meilleur tracé pour
chacun d'eux, un peu à la manière des
vendeurs de voitures qui interrogent Madame
sur la couleur du véhicule, alors que rien
n'est conclu...Démarche que je connais bien
qui consiste à faire comme si l'affaire
était déjà conclue , emballée et pesée..et à
fragiliser d'autant les capacités de
résistance du" prospect". Ceci ne me plaît
pas.
Et en tant qu'ancien Banquier de grands
Projets (La Ligne aérienne ORLYVAL, à
laquelle je m'étais opposé et qui est un
gouffre financier, et encore plus loin, la
Station ISOLA 2000 , en 1972 , à laquelle
j'étais hostile pour préserver les intérêts
de la Barclays , "Elle s'appelle 2000, parce
qu'en l'An 2000, on s'en mordra encore les
doigts" disais-je à l'époque aux
actionnaires britanniques qui appréciaient
modérément mon humour ...British et qui ont
dû reconnaitre que le Petit Frenchie n'avait
pas eu complétement tort, sur le plan
financier s'entend..).
Par la suite , la construction de l'Europe
et plus tard de l'Euro ont participé des
mêmes élans contraints ringardisant les
objections des Cassandres..
Or, malheureusement , nous avons eu souvent
tort au FN d'avoir eu raison trop tôt.
Et je vous le confirme, ici même par écrit,
je pressens avec le manque d'écoute et donc
de respect signifié à divers moments par la
RFF aux contribuables-citoyens, que nous
nous dirigeons tout droit-si l'on peut dire-
vers le même processus: c'est pourquoi nous
demandons à tout le moins un referendum, en
espèrant que le NON serait plus respecté
qu'en 2005 avec le Traité de Lisbonne, mais
sans aucune certitude béate.
Quand bien même, et c'est loin d'être le
cas, tous les autres aspects de la question
seraient résolus favorablement, le seul coût
pharamineux laissé à la charge des
con-tribuables en proie avec des
endettements -records tant au niveau
départemental, régional que national,
militerait , avec un tant soit peu de
sagesse, pour le retrait pur et simple de ce
projet. Alors que tant reste à faire pour
les TER.. et que nous ne pourrons pas
compter sur l'aide de l'Europe et que même
l'Etat semble traîner des pieds pour
apporter les 50% pressentis: ne sommes-nous
pas engagés dans une crise surpassant celle
de 1929 ? Cessons de rêver. On se grandit
toujours à reconnaître ses desseins
utopiques, quand ils sont balayés par la
réalité. Mais nos politiciens n'en sont
guère capables, car ce sont des
dogmatiques, rarement des pragmatiques.
Et enfin, quand bien même, cet aspect
financier serait-il indolore-ce qui sera
loin d'être le cas, c'est là une évidence,
ne resterait-il qu'une objection qu'elle
serait toute simple:
"On ne touche pas au sublime de nos paysages
façonnés de manière si remarquable sans
attenter au génie de notre Pays"
Je ne peux, Monsieur le Président, que vous
féliciter pour votre combat courageux.
Tous mes voeux personnels vous accompagnent
dans cette démarche légitime de sauvegarde.
Hubert de MESMAY
Candidat Rassemblement Bleu Marine-FN
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